Les résultats des élections professionnelles du 4 décembre 2014 montrent que la CGT reste en tête dans l’ensemble de la Fonction publique (en obtenant 23,1 % des suffrages exprimés) suivie de la CFDT (19,2 %) et de FO (18,6 %). L’UNSA arrive en 4e position avec 10,3 % et obtient notamment un très bon score dans la Fonction publique d’Etat (où elle passe de la 5e à la 3e place). À Paris, on note une faible participation pour le CT Central et les CT des Directions. L’UNSA conforte sa 2e place et s’enracine dans l’ensemble des services publics parisiens.

Progrès de l’UNSA

« Les positions respectives des organisations syndicales dans l’ensemble des trois versants de la Fonction publique ne sont pas modifiées par rapport aux dernières élections professionnelles [ de 2011 ] » note le ministère de la Décentralisation et de la Fonction publique dans une  première note d’analyse.

On peut cependant noter que l’UNSA est le syndicat qui connaît la plus forte progression dans l’ensemble de la Fonction publique avec 1 point de plus, contre + 0,5 point pour FO et + 0,1 point pour la CFDT.
L’UNSA connaît une progression dans chaque versant de la FP : + 0,8 points dans la FPE, + 1,9 point dans la FPT et + 0,4 point dans la FPH.

L’UNSA, 2e syndicat à Paris

Le trio CGT – CFDT – FO qui est présent dans les trois Fonctions publiques est quelque peu bousculé au niveau de l’administration parisienne. L’UNSA remporte en effet très nettement la 2e place dans la Capitale au niveau du Comité Technique Central (CTC, qui détermine la représentativité de chaque syndicat) avec 4 933 voix, derrière la CGT (7 062 voix) et devant la CFDT (2887 voix).
L’UNSA obtient ainsi 2 129 voix de moins que la CGT et 2 046 voix de plus que la CFDT. Elle représente 21,30 % des suffrages exprimés (la CGT 30,5 %, la CFDT 12,46 %, FO 9,80 %, l’UCP 7,80 %, le SUPAP-FSU 7,28 % et la CFTC 6,86 %). N’obtenant aucun siège au CTC, SUD a recueilli 4 % des voix.

L’enracinement de l’UNSA

Plusieurs indicateurs montrent que l’UNSA s’est enracinée dans l’ensemble des administrations parisiennes :

• notre organisation syndicale obtient 4 sièges sur 15 au Comité Technique Central (CTC, qui détermine la représentativité syndicale). La CGT en remporte 5, la CFDT 2, la CFTC, FO, le SUPAP-FSU et l’UCP 1 chacun ;

• l’UNSA arrive en 2e position, et de façon très nette, du point de vue du nombre de voix obtenues au CTC, mais également au niveau du nombre de sièges obtenus dans l’ensemble des Comités Techniques (CT) des Directions : 36 (la CGT en obtient 47, l’UCP 27, la CFDT 18, FO 12, le SUPAP-FSU 12 et la CFTC 10) ;

• l’UNSA arrive en tête en terme de suffrages obtenus dans 9 Directions de la Ville (alors que la CGT arrive en tête dans 5 Directions, l’UCP dans 3, la CFDT dans 2, la CFTC dans 1 Direction, FO dans 1 Direction, le SUPAP-FSU dans 1 Direction) ;

• les 9 Directions où l’UNSA arrive en tête sont très diverses, puisqu’il s’agit de la DASCO, la DDEEES, la DEVE, la DFA, la DILT, la DPP, la DRH, la DU et le Secrétariat Général / DAJ). La largeur de cet éventail illustre très bien l’ampleur et la profondeur de l’implantation de l’UNSA à la Mairie de Paris, notre syndicat ne se contentant pas d’être très fort dans un nombre très limité de bastions. La victoire de l’UNSA est particulièrement nette à la DEVE (où elle dépasse la CGT en nombre de voix) et à la DFA (où elle remporte la moitié des sièges).

Conclusion

On peut noter pour conclure que la participation a été malheureusement très faible pour l’élection du Comité Technique Central (CTC) et les élections pour les Comités Techniques (CT) des Directions : respectivement 38,63 % et 37,63 %. Il y a là un problème spécifiquement parisien, puisque la participation pour l’élection des CT dans les trois versants de la Fonction Publique a été très nettement supérieure : 52,3 % à l’État, 54,9 % dans la FPT, 50,1 % dans l’Hospitalière. L’administration parisienne comme les syndicats doivent s’interroger sérieusement sur ce problème.